- Voici le numéro 59 de Sellos. Depuis des années j'édite ces petits carnets; une photocopie pliée en trois, agrafée sur une gravure de linoléum. Trois grosses caisses en plastique regorgent de tampons stockés sous mon toit. Il m'est impossible de trouver une illustration concrète dans ce fourbi. J'accumule. Je scanne au fur et à mesure une impression de chaque lino que je range dans une boîte en carton puis sur le disque dur. J'ai trois formats archives à ma disposition : celles du grenier surveillées par les chauves souries, celles en papier planquées sous mon lit et celles en bits allergiques au virus. Comme je suis jeune et branché je diffusais aussi mon travail sur le net, d'abord sur
Fotoblog puis sur
Flckr, deux plateformes désuètes, cimetière digital d'images. Depuis le numéro 50 vous pouvez consulter l
es Sellos sur ISSUU en attendant la prochaine vitrine à la mode. Heureusement j'échange toujours la centaine d'exemplaires de chaque carnet contre de la bière des cigarettes ou un compliment. Ces archives là sont bien plus vivantes et productives que n'importe quel nuage cybernétique victime de l'alzheimer technologique du prochain système opératif.
- Before I forget and the cloud on the web turns grey, here is a new
issue of Sellos.
- Pasan las nubes, cambian los sistemas operativos. Los recuerdos en la web no se olvidan solo se hacen menos accesibles a cada cambio tecnológico. Si no puedes consultar el
número 59 de Sellos, tendrás que invitarme a una caña para que te lo regale.